top of page

Aux pays des sourires

A l'autre bout du monde...

Je débarque au pays du sourire après 18 heures de trajet, une nuit à Kuala Lumpur et quelques heures de bus, Ana. me récupère à l’aéroport et je réalise en quelques secondes le dépaysement total que je vais vivre.
La nuit tombe sur Kampot et nous voilà arrivées (enfin), le temps d’envoyer un message pour rassurer mes parents que je partage déjà un moment convivial avec les locaux.

Contrairement à ma première nuit en Asie, ici le décalage horaire ne se fait pas trop ressentir, tout est si calme, la chaleur fatigue, on a vite l’impression d’être dans un temps protégé du monde extérieur.


Pour mon premier jour j’ai vu les logiciels qu’ils utilisent pour effectuer les réservations, les check-in/check-out, mais aussi comment ils fonctionnent avec leurs partenaires…
L’avantage d’être dans un pays qui parle peu anglais, c’est que l’on doit se débrouiller par nous-même, c’est donc avec plaisir que chaque jour Seb me donne des cours de Khmer, pour que je puisse communiquer facilement avec les autres, et aller plus loin dans la découverte d’un peuple qui m’est encore inconnu.

A Toulouse, j’ai toujours l’habitude de voir les mêmes personnes, les mêmes jours et ce que j’aime ici c’est que chaque jour je rencontre de nouvelles personnes avec qui on partage de bon moment, ils partagent leur expérience, j’apprends des mots dans toutes les langues, et je pense que je vis pour ce genre de moment, ceux que l’on partage qu’une fois à l’autre bout du monde avec des inconnus qu’on ne reverra peut-être jamais mais qui resteront malgré tout gravés dans un coin de notre tête.

La Guesthouse est juste devant le stade olympique de Kampot et c’était jour de match, du coup des centaines de Cambodgiens se sont précipité autour du stade, et le grand parking que l’on a, a servi à accueillir les scooters, par dizaine, c’était vraiment impressionnant.

Mais le mieux était quand-même la vue sur le stade depuis le 2ème étage, le match en direct, comme à la maison.

J’ai accompagné Ana. au marché local, je n’arrive toujours pas à savoir si j’ai bien aimé, c’est assez spécial, le plus dérangeant, ce sont les odeurs mélangées à la chaleur (et encore, on y est allé le matin), mais c’est comme partout en Asie, et c’est le continent le plus peuplé, j’en déduis donc que c’est vraiment pas mortel.

Les fruits sont excellents, les vendeurs découpent l’ananas pour qu’on ai juste à sortir un couteau une fois à table.

De plus, comme ils tiennent un restaurant, on mange local tous les jours, et ça c’est chouette.

J’essaye d’apporter un peu de fraîcheur, un regard totalement objectif et quelques idées nouvelles, ce qui n’est pas forcément facile dans un milieu qui ne m’est pas familier, mais je crois que je m’habitue vite à cet environnement qui n’est pas déplaisant du tout.

J’ai hâte de pouvoir découvrir toutes les richesses du pays, et de tomber amoureuse de celui-ci.

Est-il possible de se sentir autant chez soi en moins de deux semaines ?

Si c’est possible, je pense que c’est le cas.

Tout ce que je vis ici m’était encore inconnu, les cambodgiens ne sont pas riches (matériellement parlant) mais ils donnent, encore et encore.

Pour rien au monde je n’échangerai ces moments, leurs sourires ou encore leurs éclats de rire, rien de plus beau, rien de plus précieux que l’innocence de ces enfants.

Je suis allée me balader un soir, le long du fleuve en passant devant le vieux pont qui date de l’époque de la colonisation et qui a été partiellement détruit durant la guerre civile mais cela n’enlève pas son charme, avant de me perdre dans les petites rues et de faire quelques emplettes.

Je profiterai de mes jours de repos pour aller à Kep afin de goûter le crabe qui n’est qu’à 5$ le kilo, et vu les retours que nous avons dessus, j’ai encore plus hâte. Si je trouve la force de me lever tôt, j’irai à la réserve naturelle de Bokor, qui est la réserve naturelle la plus grande d’Asie du Sud Est, de quoi voir des paysages à couper le souffle j’imagine.

On a encore eu le droit à un match de foot, du coup on a de nouveau servi de parking pour les scooters, même si ils étaient moins nombreux que la première fois, c’était presque plein.

J’ai échangé quelques mots en Khmer, et je pense que ça les fait toujours rire de me voir chercher mes mots et essayer de bien prononcer (puisque un mot peut avoir plusieurs sens suivant l’intonation).

A la fin de la journée, les employés qui étaient restés pour nous aider, ont mangé avec nous et on est resté tous ensemble jusqu’à la tombée de la nuit.

En ce qui concerne le côté professionnel, Seb m’a montré comment utiliser le logiciel qu’il a créé en codant Excel, je pense que ça n’a pas été une partie de plaisir pour le réaliser, mais le résultat est efficace, tout sur le même tableau, toutes les formules sont déjà rentrées, on gagne du temps pour effectuer des réservations.

Durant les check-in, j’explique les activités qu’il y a faire dans le province de Kampot (qui est encore peu connue pour beaucoup), et c’est toujours intéressant d’avoir le retour des voyageurs sur les activités que l’on leur a conseillé. 

Et sous une chaleur importante, une pluie abondante, je suis tombée amoureusede toi : Cambodge.

J’essaye de trouver les bons mots pour décrire ce que je vis, et surtout pour transmettre mes émotions, ce qui reste assez difficile.

J’ai déjà rencontré un petit nombre de personnes, toutes plus intéressantes les unes que les autres et chaque rencontre est d’une richesse impressionnante.

Les locaux sont d’une simplicité et d’un naturel qui pourrait presque effrayer certains occidentaux. On partage souvent des bons moments autour d’insectes cuits et de boissons fraîches et de rires avec les gardiens de nuits du marché de nuit, les employés, les voisins…

 

J’ai accompagné Anet chez elle pour prendre un verre avec ses voisins, c’était perdu, juste après Kampot, au fond d’un vieux chemin en terre rouge, mais c’était beau, presque intact, on pouvait voir Bokor, des vaches en liberté, un air pur.

C’est le genre d’échange magique, celui qui ne se fait pas qu’avec des mots mais aussi à base de sourires, de regards, de gestes, c’est le genre d’échange que l’on perd un peu plus chez nous.

Le même soir, Anet est venue à la Guesthouse avec son mari, puis il y avait aussi Peggy, une ancienne volontaire, et Anet m’a fait visiter la ville de nuit, sur un scooter, elle roulait vite, c’était peut-être inconscient, certains diront, moi je pense que l’on était surtout plus que vivantes. J’aime beaucoup me balader ('dalin' comme on dit ici) le long de la rivière, c’est reposant, il y a peu de monde et surtout, c’est simplement beau.

Du côté professionnel, Seb m’a demandé de monter un projet, en calculant toutes les dépenses, le chiffre d’affaire éventuel, les bénéfices, etc…

Ce n’est pas le travail le plus simple à réaliser, il faut faire des recherches pour avoir un maximum d’informations sur les coûts, puis calculer combien l’on gagne sur chaque vente de produit… Mais c’est intéressant, et cela rentre complètement dans mon projet professionnel.

 

J’accueille maintenant les clients en Khmer, ils sont toujours un peu surpris de voir une petite personne comme moi parler leur langue, mais je sais que cela leur fait plaisir (et puis parler Khmer c’est vraiment trop la classe).

En fait, dans ce genre de business, le plus compliqué ce n’est pas de faire marcher sa guesthouse, une fois que la machine est lancée c’est bon, mais le plus compliqué mais aussi le plus agréable est de faire du relationnel, de mettre le client à l’aise, de lui faire passer des moments des plus agréables possibles.

Je sais que mon retour approche petit à petit, alors j’essaye de profiter au maximum des jours qu’il me reste, et de ne louper aucun instant quitte à dormir très peu.

J’ai vécu ici pendant 6 semaines, et je pense que pendant longtemps ça restera l’expérience la plus marquante de ma petite vie.

 

J’ai profité de ces dernières semaines pour explorer un peu plus la région, je suis allée faire une croisière pour admirer le coucher de soleil, c’était calme, c’était beau, reposant et seule au monde au milieu de l’eau. Le ciel faisait un ballet avec les nuages, les couleurs changeaient chaque seconde. Et pendant deux heures on a pu admirer le soleil laisser place à la lune, sur le chemin du retour, on a fait un arrêt rapide pour voir les lucioles. J’essaye de mémoriser chaque moment, je ne veux rien oublier, rien rater, un besoin profond de garder tout ceci dans un coin de ma tête.

Je suis allée à Bokor, la plus grande réserve naturelle d’Asie du Sud-Est, et cette renommée n’est pas volée. J’étais dans un mini bus, avec un guide vraiment bien, il nous a expliqué une partie de l’histoire de la réserve mais aussi du pays, on faisait des arrêts assez souvent.

J’ai pu rentré dans un temple, avec des moines et admirer les gens prier dans un silence presque magique.

On avait une vue panoramique sur les îles, un peu de vent, du soleil, que demander de plus ?

Pour manger, les guides nous a amené en bas des cascades, en passant par des chemins sauvages, en escaladant des rochers au milieu de la nature avec personne autour, c’était agréable.

 

Pour notre dernière semaine, nous décidons de sortir un peu, résultat nous nous retrouvons dans un pub du centre ville, ambiance friendly, de la bonne musique, tout est réuni pour passer un bon moment, avant de rentrer à la Guesthouse et de continuer la soirée avec des clients.

 

Je m’envole demain pour Kuala Lumpur, et je ne cache pas que j’ai un peu de mal à écrire ces dernières lignes…

Hier, pour mon dernier jour de repos, nous avons visité la province, la visite des caves, guidées par des petits enfants, puis le lac secret, la plantation de poivre…

L’arrière pays est magnifique, des paysages si différents de ce que je peux connaître, j’ai adoré.

Pour finir nous sommes allées à Kep, plus précisément au marché aux crabes puis côté plage pour manger des fruits de mer. Retour à la maison vers 16h, le temps de se reposer un peu avant de passer une petite soirée avec des clients.

 

Pour mon dernier soir, on est sorti jusqu'à l’aube, pour vivre une dernière fois la folie de cette ville, de cet îlot isolé de l’espace temps.

Je ne sais pas réellement comment conclure ce chapitre, premièrement car je n’en ai pas envie, et deuxièmement car je pense qu’il n’est pas complètement terminé.

Je préviens, ça va être un paragraphe totalement cliché...

Je remercie quand même Seb & Ana. pour ce stage, pour m’avoir laissé une chance et surtout pour m’avoir fait découvrir un pays et un peuple incroyablement attachant.

 

J’espère sincèrement que beaucoup de personnes auront l’occasion de vivre une aventure comme j’ai pu vivre, ici ou ailleurs car on en ressort que plus riche.

 

C’est le cœur un peu brisé que je monte dans l’avion qui va me conduire jusqu’à Kuala Lumpur.

 

Merci encore, et à très vite!

Adresse

39, Street 700 Makara, Krang Village, Krang Omphil Commune
Krong Kampot, Cambodia

Réservations

+ 855 (O)70 487 867

bottom of page